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Scénarios non réalisés

La petite fille qui avait une mouche comme animal de compagnie

Buffalo, etc. 

5 X 3 

La petite fille qui avait une mouche comme animal de compagnie 

2014 - Court-métrage de fin d'études

Master Pro "Scénario, Réalisation, Production" à Paris I Panthéon - Sorbonne 

Synopsis

1965. Murielle est une petite fille asthmatique d’une dizaine d’années. Elle est arrivée il y a quelques mois dans une maison de soins à Briançon « Les Airelles », où elle peine à trouver sa place parmi les autres filles. 

Un jour, elle capture une petite mouche et décide de l’élever en cachette, mais celle-ci meurt rapidement. Après s’être fait humilier par la directrice de l’établissement, elle s’enfuit avec l’idée d’aller enterrer la mouche dans la montagne, au-delà de la limite autorisée. 

Mais la nuit commence à tomber et dans la pénombre, Murielle se perd sur les sentiers. Elle croise alors le chemin d’un homme qui va, le temps de quelques heures, lui apprendre à écouter les sons de la montagne, à respirer l’air, et qui va l’aider à organiser des funérailles pour sa mouche.

Note d'intentions

Les Airelles. 

C’est le nom de la première maison d’enfance pour asthmatiques dans laquelle ma mère

a vécu de huit à douze ans, avant d’être amenée dans une autre maison d’enfance

exclusivement pour filles, La Clarée, pour quatre années supplémentaires. 

Depuis que je suis petite, étant moi-même asthmatique, j’ai entendu parler de cette période de sa vie. De loin, dans le flou, dans le vague. Pourtant j’ai toujours senti qu’il y avait des non-dits,  quelque chose de beaucoup plus dur que ce que ma mère voulait bien m’en dire. Que le silence et les voiles cachaient quelque chose. Les premiers étés de mon enfance se sont tous passés dans la région de Briançon, dans les Alpes. Elle avait vécu des années de mal-être dans cet endroit, et pourtant elle avait ce désir d’y revenir, toujours, et de le faire découvrir à sa famille. Autour de moi, l’histoire de son enfance planait, des vibrations m’encerclaient. 

Et j’ai eu envie de la raconter, cette histoire.

Il n’existe pas de vrais secrets dans les familles. Les secrets attendent tranquillement leur heure pour se dévoiler. Et en patientant, ils dessinent leurs contours dans les silences. Ce film, c’est le moyen pour moi de rendre cette histoire visible, de mettre des images sur ce qui est resté caché. 

J’ai le désir, à travers lui, de rendre palpable des sensations invisibles provoquées par l’asthme. Le sentiment d’étouffement, d’emprisonnement à l’intérieur de soi-même. Mais j’aimerais également aborder la violence qui se trouve dans les maisons d’enfance ou les pensionnats : la difficulté de s’intégrer à un groupe et l’impression de solitude et d’abandon. Je voudrais de nombreux plans séquences, qui créeront un sentiment d’angoisse et d’essoufflement. 

Néanmoins, malgré ces sensations de malaise, j’aimerais pouvoir conserver un ton léger. Léger, si léger qu’il pourrait s’envoler. Comme une mouche, ou une petite fille qui marche et s’élève vers les hauteurs et le ciel au fil de ses pas. En contraste avec le froid et la rigidité de la maison d’enfance, je souhaite rendre compte de la beauté de la montagne et de ses paysages. J’imagine une lumière blanche, claire et froide pour les scènes dans la maison d’enfance, et à l’inverse une avalanche de couleurs pour celles dans la montagne. C’est tout le paradoxe de mon personnage qui malgré son mal-être dans la maison d’enfance, se sent attiré par le lieu : l’altitude, les paysages, l’air. Comment s’épanouir dans un lieu qui nous emprisonne ? 

Pour échapper à son sentiment de solitude, elle commence par élever une petite mouche, comme certains enfants s’inventent des amis imaginaires. Mais elle fait ensuite une véritable rencontre, d’un être très différent mais qui va lui apporter beaucoup. Cette rencontre extérieure, d’un autre univers, agit également comme une respiration, une parenthèse. En enterrant sa mouche, Murielle fait le deuil de son ami imaginaire et trouve un ami réel. Les rencontres humaines, les parcours de vies différents qui se croisent me fascinent, car ils nous font grandir à tout âge. 

Je souhaite recréer l’univers de l’enfance. Rendre compte de la confrontation qui existe bien souvent entre la poésie et la fragilité de l’enfance et un monde déjà violent, dur, rempli de règles et sans amour. J’aimerais que la caméra soit légère, presque sautillante, et qu’elle s’attarde à certains moments, par surprise, sur quelques détails. Les enfants peuvent passer des heures à regarder en détail les ailes d’une mouche et y trouver un intérêt bien plus grand que ne le ferait un adulte. Ma caméra représentera ce regard d’enfant. L’échappée de Murielle agit comme une escapade enfantine, mais c’est surtout une envie d’élévation et de liberté, une révolte silencieuse d’une petite fille qui ne sait pas crier. 

Extrait 

Si vous souhaitez lire l'intégralité du scénario, n'hésitez pas à me contacter

Buffalo, etc

2015 - Concours de scénario de court-métrage du Moulin d'Andé

Co-écriture avec Emmanuelle Moreau

Synopsis
Ancre 1

Aujourd'hui, Alexis a saisi sa chance, il s'est évadé de la prison où il purgeait une peine pour braquage. Il va enfin pouvoir retrouver son frère et partir aux Etats-Unis. Mais c'était sans compter le passage du tour de France, un pistolet plastique et une serveuse du Buffalo Grill aussi perdue que lui ... 

Note d'intentions (extraits)

La génèse

Buffalo, etc. est né de la lecture d'un fait-divers paru dans un journal local. Il y était question d'une évasion de la prison de Val-de-Reuil. Alors qu'ils effectuaient des travaux d'entretien à l'extérieur du mur d'enceinte, un détenu s'était échappé au volant de la voiture d'un gardien après lui avoir volé ses clefs. Il avait été repris quelques heures plus tard dans le centre de l'agglomération rouennaise. C'est en premier lieu la spontanéité de ce geste un peu fou qui nous a interpelées. Cette cavale éphémère nous a paru contenir en elle un potentiel comico-tragique que nous avons choisi d'exploiter au sein de notre scénario en reprenant les grandes lignes de cette histoire. 

Extrait 
Ancre 2

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5 X 3 

2014 - Concours de scénario de court-métrage "5X2 minutes"

Le GREC, La Cinémathèque de Grenoble, Le Département de l'Isère, France Télévisions

Co-écriture avec Emmanuelle Moreau

Synopsis

Affecté par la séparation de ses parents, un petit garçon solitaire et ayant pour principal ami un poisson rouge, découvre par hasard un passage qui le conduit vers son imaginaire. 

Un jour, pour couvrir une dispute téléphonique entre ses parents, l'enfant se met à réciter ses tables de multiplication. La suite des chiffres se transforme bientot en une sorte de formule incantatoire qui lui ouvre les portes d'un univers où les souvenirs heureux et ses fantasmes se mélangent. 

Note d'intentions (extraits)

(...) Le petit garçon de notre histoire est confronté brutalement à la réalité par l'intermédiaire de la séparation de ce qui représente le pilier de sa jeune existence : ses parents. 

Ce sujet est malheureusement banal mais nous voulons le traiter d'une façon orginale avec l'apparition concrète du rêve. Nous avons souhaité un véritable traitement esthétique afin que soit palpable la transformation du réel par le prisme de l'imagination du petit garçon, celle-ci est pour lui un palliatif, un échappatoire à une situation trop douloureuse. (...) 

Le choix de mise en scène entre le rêve et la réalité seront identiques, notamment pour faciliter la transition et ménager la fin ouverte. 

En effet, le dernier épisode de la série diffère des précédents? Malgré son utilisation de la formule magique, le petit garçon ne parvient pas à pénétrer son imaginaire, du moins le croit-il. Il reste dans sa chambre. Néanmoins, la réalité qui se dessine alors est bien plus satisfaisante, plus heureuse. Ses parents, semblables à ceux du rêves, sont là, ensemble dans l'appartement familial. 

A t-il eu raison d'espérer ? 

Ses rêves sont-ils devenus réalité ? 

S'est-il finalement enfermé dans le fantasme ? 

A quel point peut-on croire en ses rêves quitte à se voiler la face ? (...) 

Extrait 

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